Je souffre mais je ferme ma gueule !

Début d’écriture juillet 2017
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Un billet d’humeur (pas très rose) pour poser les choses, les écrire et essayer de comprendre.

Je souffre, intérieurement je veux dire, mais je ferme ma gueule. Ça va faire plus de 25 ans que je suis en souffrance, sans vraiment savoir pourquoi. Ça fait plus de 25 ans que je me torture l’esprit afin d’identifier ce qui ne va pas chez moi.

Éternel insatisfait, remettant TOUT en question, TOUT le temps, ne trouvant jamais le repos intellectuel qui devrait me POSAY OKLM ! Invivable je le suis, je ne comprends pas toujours les gens, je ne comprends absolument pas le monde dans lequel j’évolue, je ne peux supporter les injustices sociales que l’on peut croiser tous les jours dans notre petite vie. Je ne supporte pas le racisme, l’homophobie, le sexisme et surtout les regards qui font mal. Je ne supporte plus d’être impuissant devant tout ça.

Alors oui, si tu me connais un peu, tu sais que j’évolue souvent, des projets, des gens à rencontrer, de l’amour à donner… Mais aujourd’hui j’ai un grand vide qui s’installe, je pense honnêtement que je m’ennuie très fort. Mon empathie exacerbée, j’essaie de la mettre de côté, mais voilà, comme je fais tout à 100% ou je ne fait rien, mon empathie vient de disparaître et ça me fait très peur, je n’arrive plus à pleurer.

J’aime les gens, par nature je pense, je suis comme ça. Mais cet amour m’empêche de penser à moi, à mes proches, à ceux que j’aime d’amour fort, tellement fort que je peux en devenir lourd et oppressant. Sans le vouloir, je fais du mal autour de moi. Je fais du bien aussi, mais ces moments là m’effacent, j’oublie mes désirs et motivations, je vie les sentiments des gens, je ressens leurs joies et leurs peines, je pleure à leur place, je réfléchis à « mais putain comment je peux l’aider ? ». Et la vie reprend son rythme, souvent effréné, et j’oublie.

Puis j’y repense et je souffre d’autant plus. Parfois je me réveille et ne désire qu’une seule chose, rester enfermé, ne voir personne, parler avec moi même. Ne plus à avoir à analyser ce qui m’entoure. C’est lâche, c’est égoïste et surtout très compliqué à faire. Je passe par ces petites périodes depuis que je suis né, souvent m’isoler, ne plus rien entendre pour mieux réfléchir, pour ne pas être dérangé par un sentiment ou une émotion.

Reprise d’écriture octobre 2017
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Voilà plus de 3 mois que j’ai débuté ce blabla, de l’eau est passée sous les ponts depuis. Je me suis isolé, je me suis retrouvé, enfin non pas retrouvé totalement mais je suis sur la bonne route. Ma vie a évolué, ma vie personnelle mais aussi professionnelle. J’ai fait du mal, veuillez m’excuser, je continue de morfler mais c’est plus clair dans ma tête, c’est moins le bordel !

Parce que le bordel, c’était le bon mot pour définir mon état d’il y à 4 mois, dans ma tête et dans mon cœur. Cette foutue balance avec ces deux plateaux : d’un côté le cœur qui oriente tes décisions grâce aux émotions, de l’autre côté la tête qui oriente tes décisions grâce au raisonnement. Ces deux plateaux qu’on aimerait mettre à l’équilibre inlassablement. Ces choix, ces décisions, je dois les comprendre avant de les prendre. Autant dire que c’est pas facile lorsque la balance bouge tout le temps, que rien ne se fige et que le choix ne se fasse que par simple déduction du plateau le plus haut ou le plus bas (encore un choix à faire) !

Aujourd’hui je me surprends à dire que je n’aime pas les gens ! C’est faux et archi faux, juste cette empathie à doser finement pour moins souffrir, mais tu te souviens, je suis entier, j’ai encore beaucoup de mal à fractionner. Je me surprends à dire NON, fermement parce que ça ne me convient pas, parfois c’est efficace parfois ça me bousille sans que je sache pourquoi réellement. Je me surprends parfois à plonger dans la foule genre en festival lorsqu’il faut traverser une salle de plus de 2000 personnes.

Aujourd’hui je me force à ne plus écouter les 7 conversations que j’entends autour de moi dans un bar par exemple, je dois me forcer car je les entends. Je me force à ne plus cogiter en mode remise en question, je dois me forcer car ça vient tout seul. Je me force à repenser à ces petits détails de ma vie jusqu’à mon enfance, ces petits détails qui m’ont emmerdés toute le reste de ma vie en pensant que je n’étais pas « normal ». Je me force à ne plus imaginer ma vie comme un truc bien établi, un truc linéaire où tout serait cadré; je dois me forcer car on m’a toujours dit que c’est comme ça la vie, on y peut rien !

C’est comme ça, on y peut rien ! Cette phrase me fait saigner les oreilles lorsque je l’entends. Parfois je la dis et tout explose dans ma tête, dans mon cœur, je me corrige parce que merde, bien évidemment qu’on peut faire quelque chose !


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